Marie Raymond, née le 4 mai 1908 à La Colle-sur-Loup, en France, était une peintre abstraite dont le parcours créatif se mêlait à l'abstraction lyrique et à de nombreux autres mouvements artistiques du XXe siècle. Son récit artistique reste cependant obscurci par le succès colossal de son fils, Yves Klein, figure marquante du mouvement du nouveau réalisme.

Élevée dans une famille bourgeoise, le penchant artistique de Marie s'est manifesté au cours de ses années de formation dans le sud de la France. Son immersion dans l'atelier d'Alexandre Stoppelaëre à Cagnes-sur-Mer a déclenché un lien profond avec l'art, fortement influencé par les teintes vives et les paysages sereins du sud de la France.

En 1925, elle croise la route du peintre néerlando-indonésien Fred Klein, qu'elle épouse très jeune. Leur installation à Paris marque un tournant décisif dans son expédition artistique, la propulsant dans le royaume bohème de Montparnasse.

Les troubles de la Seconde Guerre mondiale ramènent Marie et sa famille à Cagnes-sur-Mer. Au milieu du chaos, elle a trouvé réconfort et inspiration en donnant naissance à sa célèbre série « Paysages imaginaires » (1941-44). Sa rencontre avec l'œuvre de Picasso l'a incité à plonger dans l'abstraction, insufflant des éléments de l'impressionnisme et du surréalisme dans son style évolutif.

La période d'après-guerre voit Marie évoluer vers une sommité de la scène artistique parisienne. Ses compositions abstraites vibrantes et sa manipulation unique des couleurs ont été largement acclamées, aboutissant à une série d'expositions et de distinctions prestigieuses.

La période d'après-guerre voit Marie évoluer vers une sommité de la scène artistique parisienne. Ses compositions abstraites vibrantes et sa manipulation unique des couleurs ont été largement acclamées, aboutissant à une série d'expositions et de distinctions prestigieuses.

Les «Lundi de Raymond», ses rassemblements du lundi, favorisaient la camaraderie artistique, attirant des talents émergents et des personnalités établies dans son atelier de la rue d'Assas. Son influence s'est étendue au-delà de son art, favorisant un espace de dialogue et de collaboration entre artistes en herbe.

Le mandat de Raymond en tant que critique d'art a démontré son engagement indéfectible envers l'art abstrait, défendant les talents émergents et mettant en lumière les peintres hollandais à Paris. Ses chroniques poignantes résument son plaidoyer en faveur du mouvement, passant gracieusement à mesure que l’ère abstraite déclinait.

La perte tragique de son fils, Yves Klein, en 1962, modifie profondément la trajectoire artistique de Marie. Embrassant la spiritualité et les philosophies orientales, elle a canalisé son chagrin dans des toiles éthérées explorant des thèmes cosmiques et des représentations symboliques.

Le voyage artistique de Marie Raymond a culminé avec son décès en 1988, laissant derrière elle un héritage imprégné de couleurs vibrantes, d'explorations avant-gardistes et une profonde influence sur le paysage artistique parisien.