La Libération d’après-guerre voit Marie retourner dans son appartement de la rue d’Assas à Paris, mais l’influence de la Provence continue de résonner dans son art. Les couleurs vibrantes et les éléments naturalistes de ses premières œuvres se sont transformés en art abstrait et non figuratif. Elle a participé à de grandes expositions, gagnant en reconnaissance pour son utilisation distinctive de la couleur et des lignes.

Marie Raymond, Yves Klein, Fontenay-aux-Roses, 1931

Photo Credit: J. Bokma - E. De Vrie

L'impact de la Provence sur l'art de Marie est devenu particulièrement évident pendant la Seconde Guerre mondiale. Contrainte de se réfugier à Cagnes-sur-Mer, Marie crée une série intitulée « Paysages imaginaires » (1941-44), s'inspirant des éléments naturalistes de la région. C'est au cours de cette période qu'elle découvre l'œuvre de Picasso, provoquant un virage vers l'abstraction et une rupture avec les styles de représentation de ses œuvres antérieures.

Le lien de Marie Raymond avec la Provence ne se limitait pas au seul domaine esthétique ; c'est devenu un élément fondateur de son identité. Ses premières expériences dans le sud de la France, la rencontre avec Fred Klein et le refuge en temps de guerre ont tous contribué à la tapisserie unique d'influences tissée dans son récit artistique. La Provence, avec sa beauté paysagère et sa résonance artistique, est restée une muse constante, résonnant à travers les toiles de Marie et contribuant au riche héritage de ses contributions avant-gardistes au monde de l'art.